Filets sur les abris

Filet sur tunnel
Ce qu’il faut retenir :  Les filets installés sur les abris permettent de limiter l’entrée de Drosophila suzukii. Ils constituent un des moyens de protection les plus efficaces pour réduire les dégâts de la drosophile. Certains inconvénients sont à prendre en compte afin d’adapter la pose et limiter les effets secondaires sur la culture.

Principe de la méthode

Les filets anti-insectes disposés sur les abris jouent un rôle de barrière pour limiter l’entrée des ravageurs dans les cultures et ainsi réduire les dégâts ou les retarder. Le choix d’une maille adaptée au ravageur visé est important pour assurer un blocage du ravageur en impactant le moins possible le climat sous l’abri.

L’installation se fait au niveau des ouvrants mais également aux entrées. En cas de forte pression du ravageur visé, un sas peut également être installé aux entrées. Le sas permet de pouvoir pénétrer dans l’abri en 2 temps en ouvrant un premier filet qui sera refermé avant d’en ouvrir un second. Cette double protection évite une ouverture directe sur l’extérieur au moment de l’entrée des personnes dans les abris. 

Etat actuel des connaissances

L’installation de filets aux ouvertures des abris a été testée en culture de fraisiers et a montré de bons résultats pour limiter les entrées de Drosophila suzukii et réduire les dégâts. L’utilisation d’une maille inférieure à 1mm² est adaptée à cette drosophile.

Quelques inconvénients ont néanmoins été observés dans certains cas au niveau du climat dans l’abri (limitation de l’aération), au niveau du rendement (plus faible entrée de pollinisateurs), et au niveau de la gestion des autres ravageurs (moindre entrée des auxiliaires).

La pose des filets peut donc être raisonnée selon la pression de D. suzukii. Ainsi en cas de faible pression, une installation à la fin du printemps est possible pour limiter les inconvénients des filets sur la première partie de la culture. En cas de pression plus importante de la mouche et d’un environnement favorable, une pose permanente peut être envisagée ainsi que l’installation d’un sas aux entrées.

Les filets sont efficaces mais ne suffisent pas seuls à contrôler Drosophila suzukii. D’autres méthodes de protection sont à mettre en place et les règles de prophylaxie doivent notamment être bien respectées.

La protection des cultures sous abri à l’aide de filets présente des avantages et des inconvénients qu’il convient donc de prendre en compte pour déterminer l’intérêt de cette technique sur chaque exploitation en fonction de risque de présence du ravageur.

Pour en savoir plus

Hors-série – Infos Ctifl n°2 : Drosophila suzukii connaissance du ravageur, moyens de protection – Bilan du projet CASDAR 2013 – 2016