Action 2 – Développer de nouvelles méthodes de contrôle innovantes

L’objectif de cette action est de développer des méthodes permettant d’abaisser les niveaux de population à l’échelle de la parcelle ou bien de détourner les femelles des fruits. Pour cela deux méthodes ont été étudiées : la mise en place de filets périphériques autour de vergers de cerisier et l’utilisation de plantes pièges.

Sous-action 2.1 : Etude de filets périphériques mis en place autour des vergers

Des filets hauts de 4m ont été installés en périphérie de vergers de cerisiers. Pour chaque parcelle protégée, une parcelle témoin a été identifiée : elle est composée des mêmes variétés que la parcelle protégée et situé à proximité de celle-ci. Les filets sont testés dans trois vergers de cerisiers à La Tapy, à Sud Expé et au CTIFL de Balandran sur trois ans. Les variétés testées ont des précocités différentes : Earlise (précoce), Summit (de saison), Belge et Regina (tardives). Les niveaux de population sont comparés dans les parcelles protégées et dans les témoins, en utilisant la méthode de piégeage de référence du réseau d’expérimentation.

Dans cette action les principaux objectifs étaient de :

  • Evaluer l’efficacité des filets verticaux par une mesure des dégâts se basant sur la méthode CEB N°266 et reposant sur l’observations de larves dans les fruits à la récolte (Tache 2.1.1)
  • Evaluer les effets secondaires des filets verticaux (i) sur les bioagresseurs et les auxiliaires par des suivis de populations, (ii) sur le microclimat par des suivis de température et d’humidité, (iii) sur la production par des suivis de phénologie, de fruits double etc..  (Tache 2.1.2)
  • Evaluer l’intérêt technico-économique des filets verticaux via l’enregistrement de temps de travaux et les rendements obtenus sur les parcelles d’étude (Tache 2.1.3)
Les résultats sont présentés sur la page « filets périphériques ».

 

Sous-action 2.2 : Etude de plantes pièges

Un panel de plantes pièges a été identifié au préalable comme potentiellement intéressant pour piéger D. suzukii par l’unité EDYSAN : les femelles sont attirées et pondent sur les fruits alors que les larves ne peuvent pas s’y développer ; elles meurent dans le fruit.

Le choix de la plante piège étudiée s’est fait sur différents critères : 

  • taux de ponte élevé mais un taux d’émergence très faible (étude de Poyet et al. 2015)
  • présence sur le territoire français
  • disponibilité en horticulture
  • résistance et facilité d’entretien

La plante piège retenue est le Pyracantha coccinea.

Dans cette action les principaux objectifs étaient de :

  • Caractériser l’efficacité des plantes pièges en laboratoire et en conditions semi-contrôlées. Pour cela des essais ont été menés en laboratoire de type tests de choix entre plante piège et fraise. Ces essais ont été, réalisés dans différentes conditions expérimentales pouvant influer sur l’efficacité de la plante piège. Des tests évaluant l’effet de la distance de la plante piège à la fraise, l’effet du feuillage de la plante piège, et des suivis de survie de la progéniture dans la plante piège ont été menés. Une caractérisation biochimique des fruits de la plante piège a été réalisée. Le potentiel de la plante choisie a été évalué avec des essais en serres sur fraisiers menés par le CTIFL (Tâche 2.2.1)
  • Caractériser l’efficacité des plantes pièges en conditions de production. Un essai a été mené par l’APREL chez un producteur de fraises (Tâche 2.2.2).

Les résultats sont présentés sur la page « plante piège ».