L’objectif de cette action est de développer une méthode, basée sur l’utilisation d’insectes parasitoïdes, permettant d’abaisser les niveaux de population de D. suzukii à l’échelle du paysage. Compte-tenu du faible impact des espèces européenne de parasitoïdes (lien « parasitoïdes indigènes »), la stratégie retenue est une lutte biologique par acclimatation, qui consiste à introduire un ennemis naturel spécifique, provenant de la même zone d’origine que la drosophile, afin qu’il s’établisse de manière pérenne (dans les zones de production mais également au niveau des réservoirs sauvages) et qu’il contrôle durablement ce ravageur (lien « parasitoïdes exotiques »).
C’est dans le cadre du projet FP7 KBBE « DROPSA » (2014-2018) que des prospections ont été réalisées en 2015 et 2016 dans la zone native de D. suzukii (Chine, Japon) ayant abouti à l’importation en laboratoire de quarantaine (INRAE ISA, Sophia Antipolis) de plusieurs souches de parasitoïdes exotiques. Dans le cadre de l’Action 1 du projet CASDAR DS2, les principaux objectifs étaient :
(i) De poursuivre les études au laboratoire afin d’identifier l’espèce la plus prometteuse (en particulier en terme de spécificité d’hôte) pour la lutte biologique contre D. suzukii (Sous-action 1.1).
(ii) De tester la capacité de ce(s) parasitoïde(s) à parasiter D. suzukii dans des conditions semi-naturelles (serre confinée) (Sous-action 1.2). Pour cela, des introductions de deux souches de parasitoïdes exotiques (Ganaspis cf. brasiliensis GS6 et GT) ont été réalisés en serre confinée, sur des plants de fraisier (Tâches 1.2.1 et 1.2.2).
(iii) De caractériser les communautés indigènes (drosophiles et leurs parasitoïdes) puis d’effectuer une analyse du risque lié à l’introduction de Ganaspis cf. brasiliensis en France en vue d’une demande d’introduction dans l’environnement (Sous-action 1.3). Les tâches identifiées pour cette sous-action consistaient à :
a. Effectuer un suivi des populations de parasitoïdes et de drosophiles dans les Alpes-Maritimes (Tâche 1.3.1) ;
b. Rédiger et soumettre un dossier de demande d’introduction dans l’environnement (Tâche 1.3.2) ;
c. Effectuer les premières introductions de parasitoïdes, sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires (Tâche 1.3.3).